Groupe : Franz Ferdinand

Producteur : Tore Johansson

Distribution : Domino

Année : 2004

Genre : Punk-rock

Nouvelle coqueluche de la presse Britannique depuis quelques mois et les formidables singles « Take me out » et « Darts of pleasure », Franz Ferdinand sort un premier album éponyme qu’on regarde d’abord d’un œil à la fois craintif et plaintif. Trop habitué à ces groupes jetables d’une durée de vie d’un mois, d’une semaine voire d’un jour, dont la réputation construite sur la fois d’un titre bancale, ne confirment jamais toutes les promesses entrevues, ce disque fut pris avec des pincettes pour ne pas se brûler les doigts avec des adjectifs rapidement regrettés. Bonne surprise donc à l’écoute de cet album plein de vie et d’énergie, de mélodies et de charisme ( « Tell her tonight » ). Franz Ferdinand confirme et nous fait plaisir. Sorte d’instantanée punk-rock, parfaite image de son temps, Franz Ferdinand diffère de la tripotée de groupes appartenant à cette nouvelle vague du rock’n’roll par un vrai sens du casting et de la formule. Pendant Britannique à la vague New-Yorkaise qui déferle sur les ondes averties, Franz Ferdinand intègre à son punk-rock le plus honorable c, des rythmiques funky habiles ( « Come on home » ), des sons haletants qui font taper du pied ( « Auf achse » ) quitte à réveiller les voisins du dessous. « Franz Ferdinand » est un premier disque plus qu’honorable, franchement attractif qui demande déjà une confirmation du même acabit. La où l’on attendait le punk-rock classique et ravageur des Libertines, on pourrait bien trouver celui plus bancal et instruit de Franz Ferdinand, une coqueluche qui pourrait bien rester longtemps dans la poignée de groupes qu’on suit de vraiment très près.