Groupe : Nervous cabaret

Producteur : Kenny Siegal, Nervous cabaret et Tom Schick

Distribution : Naïve

Année : 2006

Genre : Post punk

Sur tous les groupes qui nous arrivent de New-York depuis le premier album des Strokes, il y a environ cinq ans, Nervous cabaret est celui qui joue le rock le plus tordu et peut-être aussi le plus tendu. Les new-yorkais font dans la singularité au point que leur pop ne ressemble à rien d'autres. Hors de tous sentiers battus, Nervous cabaret est à Claps your hand say yeah, ce que Gonzales est à l’électro Allemande. La musique de « Nervous Cabaret », premier album homonyme, est une pop tout en décalage, tout en torsion et distorsion (« Ratatat heart »), une pop pourtant limpide où tous le gras et les os auraient été enlevé (« Passion plumbers »), dans laquelle ne resteraient que les nerfs (« Mel gibson », « Furious bed »). Très groovy et bancale (« Kid »), elle est d'une saveur particulière et de couleurs très excitantes, à la fois ternes et satinées. Dans ce cabaret exotique un peu bordélique, beaucoup anarchique, les animateurs passent une musique éclectique dont le seul point commun est son degré d’âme et d’humanité. En mélangeant tout ce qu’ils ont pu écouter depuis toujours, les Américains parviennent à créer, avec une indocilité caractéristique, une œuvre fascinante et passionnante. Une œuvre foisonnante qui est le monde de demain ou du moins le monde tel qu'on le désire pour les prochains mois.