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The Kills (Paris)
 

par Pierre Derensy (13/11/05)

 
Extrait en musique

 

 
Article par I-Muzzik

 

En concert au Grand Mix de Tourcoing le 16/11, Rennes le 17 et Montpellier le 18 Novembre 2005.

Il y a un an, en regardant mon billet destiné à me faire découvrir pour la première fois Franz Ferdinand en France, je vis qu’ils étaient précédés d’une première partie au doux nom de « The Kills ». Groupe que je connaissais par son premier opus rageur « Keep On Your Mean Side », disque qui m’avait emballé mais quand même de là à devoir patienter pour voir mes écossais fétiches, il y avait un pas trop long à franchir. Les premières parties m’ont toujours gonflé et je pensais (à tord vous le verrez) qu’il en serez de même pour cette soirée.

La curiosité m’avait poussé tout de même à me mettre en route pour voir ces fameux tueurs dont on disait le plus grand bien. La curiosité certes mais aussi le fait de me mettre dans l’ambiance gentiment. Afin de m’échauffer pour les têtes d’affiche avec les « Bonnie and Clyde » de la musique, ce duo anglo-américain qui est bien moins connu que les Whites Stripes mais à mon sens bien meilleur. La qualité est rarement suivie de vente phénoménale pourtant quand on s’appelle Hotel (pour le garçon) et VV (pour la fille) comme nom de scène ça devrait porter leur electrojerk dans les sommets des charts.

Et là, dès le premier titre « Kissy Kissy » ce fut la méga claque. Un cheval sauvage lancé à pleine vapeur pour faire du bruit. Pendant que les groupes ordinaires et tendances du moment s’amusent à vous faire danser et sourire, les Kills eux collent un parpaing sur les épaules de l’auditeur et sont plus axés sur la fureur que la gaudriole pop. On tremble d’excitation au premier riff de guitare pendant que le second commence à faire l’amour avec son micro. Un vrai duo furibond dans tous les sens du terme qui n’hésite pas à déclarer « Le rock, c’est se cramer dans l’instant et en accepter les conséquences ». Bref nous brûlions tous sous les feux de leurs rampes de lancement que sont les chansons de leur premier album directement livrées brut sur scène. Un mur de son qui rempli un Zénith totalement époustouflé par leur prestation pour finalement entendre que les F.F étaient bons mais pas à la hauteur de cette puissance déchaînée dans une salle de l’enfer par un tout petit homme et une bien belle jolie femme.

Les revoilà de retour pour présenter « No Wow ». Alors qu’attendre d’une prestation scénique alors que l’album est déjà excellent basé sur les mêmes guitares distordues et drum machines sur un beat métronomique, fortement inspiré par le Velvet et PJ Harvey, dans un brouet de furie underground. Et bien quand on sait qu’ils répètent à foison cette formule « Le premier album, c’était la peau et les os, aucune graisse. Là, nous sommes allés plus loin ; ne reste que l’aorte.», personnellement je ne peux qu’être confiant !

Ces deux là ont la grande classe à tel point que les pauvres magazines de mode féminine ne jurent que par eux. C’est dire à quel point ils fédèrent tout en exterminant tout sur leur passage.