Recherche

 
 
Dmitry Evgrafov - Collage
 
Lontalius - I'll forget 17
 
Sonic youth - Simon Werner a Disparu
 
Timber Timbre - Timber Timbre
 
Pegase - Another World
 

The Who - Live At The Isle Of Wight Festival

 
 
The Stooges (Paris)
 

par Adrien Lozachmeur (22/09/07)

 
Extrait en musique

 

 
Article par I-Muzzik

 

Lancés par un Philippe Manœuvre tout émoustillé de voir ses idoles sur la scène du parc de la Courneuve, Iggy et ses sbires déboulent bien décidés à ne pas faire de quartiers. Ce n’est pas au vieil iguane qu’on apprend à faire la grimace. Le Ninjiski du rock toujours aussi allergique au textile n’a rien perdu de sa fougue et de son énergie. Il offre son torse nu et sec à tous les regards. Il déambule sur scène comme une pile électrique, au rythme des sons tribaux déployés par les 2 Stooges Asheton, frères à l’état civil : Scott le batteur, et Ron le guitariste, qui a le bon goût de ne plus s’habiller en obersturmführer SS, préférant la petite veste paramilitaire de saison. A l’instar de leur chef de meute, ces 2 loups ont finalement réussi à récolter leur part du gâteau. A leurs côtés Mike Watt ex Minutemen, combinaison noire de serial killer, suit la cadence. Le reste n’est qu’affaire de classiques. Les 2 premiers Stooges, pierres angulaires indépassables du rock, au même titre que le premier Velvet ou les meilleurs Beatles, sont quasiment joués intégralement : « Loose » pour commencer, puis « Down on the street » , « 1969 », « I wanna be your dog », « real cool time together », on pourra dire qu’on y était. Et puis ça continue. Iggy vient se frotter au public, simule le coït avec un ampli. Il y a beaucoup de gros mots dans tout ça, et aussi des messages politiques basiques «whereas shit people are on the top, good people are below », je ne traduis pas, ça n’est pas la pensée pertinente du siècle. « No Fun », la populace est invitée sur scène à chanter avec l’idole, le groupe se déplace de droite à gauche selon les désirs d’Osterberg, un technicien pas rassuré suit la smala pour éviter la torsion filaire du micro. Sur «Fun House » et « 1970 », Steve Mac Kay fait apparition avec son saxo, et c’est parti pour du free jazz incandescent rappelant le rouge de la pochette du deuxième album : combustion. Et l’iguane gueule « I feel alright », on veut bien le croire. Enfin, le groupe reprend à nouveau « I wanna be your dog », avec cuivre. 2 jeunes demoiselles déboulent sur scène, et Iggy se met à quatre pattes, certains regretteront le manque d’initiative des jeunes filles devant l’animal soumis. En 1 heure, le concert est plié. La tournée s’achève. Elle s’est sûrement avérée fructueuse, tout vient à point à qui sait attendre.