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The Eels (Paris)
 

par Adrien Lozachmeur (23/02/08)

 
Extrait en musique

 

 
Article par I-Muzzik

 

Comme tout le monde, j’ai découvert Eels il y a 10 ans lors de la sortie de « Novocaine For The Soul ». A l’époque, mes marottes étaient la new wave et le punk américain, et ce nouveau combo surproduit et distribué par une major américaine (Dreamworks) ne m’intéressait guère. Depuis l’écoute des quelques chefs d’œuvre de ce groupe qui en fait se résume au songwriter Mark Oliver Everett (alias E) et un concert mémorable à Paris m’ont définitivement poussé à réviser mon jugement. E est sans conteste l’un des artistes les plus doués de sa génération et au Bataclan, il a encore eu l’occasion de le prouver.
La salle était pleine, le public confortablement assis mais visiblement excité. Après une première partie se résumant à la projection d’un film-enquête sur les travaux scientifiques du papa, E débute le concert seul à la guitare. Voix merveilleuse, mélodie imparable, frisson, on se dit que c’est bien parti même si on se prend à craindre que toute la soirée soit sur le même rythme. Mais E n’aime pas la monotonie. Après quelques minutes, son acolyte le rejoint sur scène. Voilà Eels au complet, se résumant à 2 musiciens qui par la suite vont alterner toutes les combinaisons possibles avec les différents instruments de la scène : piano, clavecin, guitare, slide, basse, batterie, xylophone, scie musicale. Chaque formule est l’occasion de revisiter et de transformer les morceaux. Les classiques sont au rendez-vous : plusieurs morceaux d’ »Electro-shock Blues », dont le poignant « Elizabeth on the bathfloor », « Souljacker », « Jennie’s diary », pour ne citer qu’eux, et même « Novocaine for the soul », dopé à la batterie et hurlé plus que chanté par un Mark Oliver exalté. E est impressionnant, il passe d’un instrument à l’autre sans sourciller, chaque interprétation est une nouvelle œuvre, le concert est exceptionnel et pourtant il ne ressemble pas à ce que j’avais vu il y a un an. Entre les morceaux, E s’amuse à lire le courrier de ses fans ou à faire lire à son acolyte des extraits de son autobiographie. Le public en redemande, et au cours des 2 rappels, les Eels nous surprennent encore par des reprises magnifiques de « Good Times bad Times » de Led Zep, « Girl From the North Country » de Dylan et enfin « Can't Help Falling in Love ». Après ça, le public ne part pas mais les lumières se sont déjà rallumées et les Eels ne reviendront plus. Dans quelques semaines ils repasseront à la Cigale. C’est déjà complet.