Groupe : Idlewild

Producteur : Dave Eringa

Distribution : Capitol

Année : 2002

Genre : Punk-rock

Si un moment est mal choisi pour mettre sur le marché un disque c’est bien cet été 2002. Déjà l’été tout le monde est en vacances et les disques ont cette tendance sadique à sortir en catimini. De plus, une fois n’est pas coutume, l’été 2002 risque de demeurer dans les annales pour son activité inhabituelle. Entre les premiers opus de The coral et de The Vines reste t-il de la place pour le nouvel Idlewild. On l’espère fortement, tant "The remote part" vaut qu’on s’y arrête un instant. Arrivé une paire d’année trop tôt sur le filon revival punk-rock, Idlewild tarde à se faire un nom sur cette scène où rien n’est plus apprécier que de nouvelles têtes, qu’un premier disque emballant. Même si Idlewild en est à son troisième opus, « The remote part » recèle autant de pépites que n’importe quel autres disques plus…comment dire ?…à la mode. Entre punk-rock agressif ("A modern way of letting go", "What i an not") et accalmies pop ponctuelles ("American english", "I never wanted"), Idlewild tient là son meilleur album. En filtrant leur rock dense pour ne conserver que les mélodies séduisantes et la fougue adolescente, ils s’ouvrent des horizons et se permettent quelques arrangements plus spacieux ("Century after century"). De plus, avec cette voix proche d'un Morrisey auquel on aurait interdit les mauvaises habitudes et l'auto plaigiat ("You held the world in your arms"), Idlewild pourrait être le groupe tapie dans l'anonymat, héritier des Smith que la presse Anglaise croit entendre partout. On sentait bien qu'Idlewild possédait un gros potentiel inexploité pour l'instant. Ce disque nous donne entièrement raison. Pourtant le destin de "The remote part" semble incertain, et s’il demeure dans l’ombre, une nouvelle injustice sera née sous nos yeux.