Groupe : Yeah Yeah Yeahs

Producteur : Alan Moulder

Distribution : AZ

Année : 2003

Genre : Rock'n'roll

Le buzz précédent la sortie de ce premier opus des Yeah Yeah Yeahs était énorme. En quelques maxis, les New-Yorkais ont mis le feu au poudre et la presse internationale à genou. Bref ce "Fever To Tell" etait attendu au tournant et les Yeah Yeah Yeahs comme les nouveaux messies du rock. Quand est il ? "Fever To Tell" c'est du bon ? Oui c'est du bon, même du trés bon avec tous ce qu'il faut d'énergie, de sauvagrie ("Man"), de hargne et de mélodies déroutantes. Les Yeah Yeah Yeahs ne s'encombrent pas d'artifices, ils jouent du rock à l'état brut ("No no no"), dans son plus simple élément (l'introductif "Rich", "Tick") et c'est diablement efficace. On reste sans voix devant la construction complexe des mélodies qui font s'approcher quelques titres ("Y control", "Black tongue" ou encore le phénoménal "Date with the night") de la perfection. Et par-dessus tout il y a cette voix, celle de Karen O qui donne à chaque titre une dimension à part ("Maps"), un coté sexuel. Une voix (sans compter l'attitude scénique) qui n'est pas sans nous rappeler PJ Harvey. Pour résumé, ce "Fever To Tell" est un album fortement recommandable, voire indispensable. Il faudra désormais compter avec les Yeah Yeah Yeahs, en espérant qu'ils déjouent le piège de l'étiquette "meilleur nouveau groupe de rock au monde".