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Boy in da corner
 

Fiche technique

Groupe : Dizzee Rascal

Producteur : Non disponible

Distribution : XL recording

Année : 2003

Genre : UK Garage

Autres albums : Showtime | Maths + English |  

 

Chronique i-muzzik.net ( Harry )

 

Equivalent Anglais du meilleur hip-hop US, l’UK garage devient peu à peu un vrai mouvement avec ses codes, ses brillants auteurs, ses loosers, ses plagiaires et toute sa galerie de portraits ambivalents. Derrière les têtes d’affiches So solid crew et The streets, on trouve une nébuleuse d’artistes plus ou moins intéressants, plus ou moins excellents. Parmi eux, un seul sort réellement du lot, domine les débats de la tête et des épaules. Dizzee Rascal, puisque c’est de lui qu’on parle ici, nous offre avec son premier album (« Boy in da corner ») un condensé de violence impure où des beats hypocondriaques croisent des sons vraiment malades. Pour son travail de production Dizzee Rascal est impeccable, réussissant un disque impertinent et entraînant. Comme Mc, il largue ses mots comme des bombes au napalm, il envoie au tapis une grande partie de la concurrence. De plus, il ne s’enferme jamais dans une prison de genre, ne se met pas de barrière pour ressembler à tel ou tel autre. Dizzee Rascal n’est rien d’autres que lui-même et puise autant dans l’électronique, le hip-hop ou la musique batarde (2step, drum’n’bass,…) de quoi alimenter son imaginaire. Un type capable de sortir dès son premier album, un chef d’œuvre fondamental. Ne pas s’étonner après cela, qu’il génère autant de jalousie pouvant aller jusqu’à l’agression physique.

 
Extrait de l'album
 
 

Chroniques des Internautes

 

David Le Croller : Rage, peur, agressivité à fleur de peau, voilà les impressions qui se dégagent de cet album. Sensation oppressante, impression d’urgence, le lascar libère sa colère sur des flows brutaux, des rythmes tranchants. Entre ses mains de MC-producteur, une déclaration d’amour "I Luv U" devient aussi tranchante qu’une lame, aussi puissante qu’un fusil d’assaut. A travers ce son brut, sans concession, Rascal fait preuve d’une indéniable créativité. Mauvais garçon, il distille des perles de hip-hop made in UK, dégagée de la tutelle américaine, plutôt dans la veine d’un The Streets. Caché dans un coin aigu qui pique et fait mal, le "Boy In Da Corner" signe un disque bestial, futuriste, une bande son apocalyptique racontant son quotidien délabrée, celui des gens de la rue auxquels il reste la colère…

 

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