Groupe : The Vines

Producteur : Rob Schnapf

Distribution : Capitol

Année : 2004

Genre : Pop électrique

Lors de la sortie du premier opus des Vines ("Higly evolved"), nous l'avions décrit comme un disque sur l'instant, photographie de jeunesse pour un retour du bruit salvateur dans le rock'n'roll (bien qu'entrecoupée de ballades quasi Beatlesiennes), un album séducteur qui ne passerait pas l'année. Nous ne nous étions guère trompés. Mais, on ne pensait pas alors que l'aventure The vines sombrerait si rapidement dans une certaine banalité presque déprimante. Si les Australiens ne sont pas à la hauteur de leur talent, ils ne parviennent même plus à faire illusion et se noient dans la masse des groupes du moment. "Winning days" n'est que la fade suite au prometteur "Higly evolved", les tics les plus énervants mis en valeur, les qualités placées sous silence. Comme précédent, ce disque oscille entre morceaux de bravoures énergiques ("Ride", "She's got something to say to me"), punkisant et accalmies louches et pesantes ("Sun child"). En fait, The vines est plus à l'aise avec la monotonie des romances à deux balles ("TV pro", "Winning days"), qu'avec les montées d'adrénaline féroces dont ils demeurent de bons dépositaires ("Animal machine"). The vines naviguent entre deux eaux, des eaux troublées et poisseuses. "Winning days" est un disque de winner sans intérêt qui devraient avoir son petit succès sur MTV2 et sur lequel on ne sauvera qu'une paire de morceaux. Une petite lueur d'espoir pour l'avenir d'un groupe qui déçoit.