Après avoir été un artiste mod en avance sur son époque, puis un auteur dans l’air du temps, Paul Weller n’est plus aujourd’hui à la mode. Pourtant il poursuit sa carrière solo de belle façon, sans trop de raté, ni de négligence. C’est avec un disque de reprise qu’il refait surface, un album où l’ex Jam rend hommage à ses origines musicales, rend hommage à ses pairs (pères ?). Le songwriting folk d’abord (Dylan pour "All along the watchower", Tim Hardin pour "Don't make promises", Neil Young pour "Birds") puis la soul (Sister sledge) Américaine ou la pop Britannique (Oasis sur "One way road"). A l’écoute de ce disque, il devient évident que Paul Weller, plus qu’un bon songwriter, est un excellent interprète. Un type capable, par sa voix, par ses instruments et ses arrangements, de s’approprier les morceaux d’autrui, et pas des moins mythiques, pour en faire une construction personnelle, quelque chose de bien à lui. « Studio 150 » est un bon disque, un voyage dans l’intimité de Paul Weller, une étude de son éducation musicale qui nous permet de mieux intégrer sa discographie et son histoire, de mieux les cerner. |