Recadrons les choses avant qu’elles aillent trop loin, avant que le nouveau snobisme en vogue fasse d’un groupe sans interêt, des bombes pour dance-floors. Il est temps d’arrêter de nous vendre Destiny’s child comme autre chose qu’un coup marketing, il est temps de ne plus faire de la pourtant superbe Beyoncé autre chose qu’un fantasme érotique chantant et bougeant avec sensualité. N’est pas Kelis qui veut, et encore moins les N.E.R.D ou Missy Elliot. Devenu trio, Destiny’s child sort un disque plus que mollasson, quasi pathétique. Les nymphettes n’ont trouvé ni producteurs, ni d’auteurs à la hauteur de leur physique, seulement un agent marketing fort capable. Et si on revient constamment au physique, c’est que les Destiny’s child sont ici réduites à six jambes retravaillées, trois paires de seins surgonflées, et trois culs braillards. A propos de « Destiny fulfilled », ses dégueulis moites, d’une sagesse étouffante, ses mélodies ennuyeuses comme pas deux, en font le disque le moins excitant des Destiny’s child, si c’est possible. A mille lieux des dérapages sensuels d’une Beyoncé qui, bien que ne volant pas très haut, avait le mérite de faire travailler notre imagination, les Destiny’s child parviennent même à rendre notre libido désespérément plate alors qu’elles font tout leur possible pour parvenir au contraire. |