Groupe : Sleater-kinney

Producteur : Dave Fridmann

Distribution : Sub pop

Année : 2005

Genre : Punk-rock féminin

Le septième album de filles d’Olympia sera-t-il enfin, celui de la consécration, celui de la réhabilitation d’un groupe qui jouait déjà du punk-rock quand les Strokes apprenaient encore leur solfège et que les White stripes s’habillaient avec des shorts de toutes les couleurs ? Nous l’espérons, mais nous en doutons fortement tant Sleater-kinney joue une musique trop brute, trop anarchique et qu’elles sont peut-être trop vielles maintenant. Pourtant, toujours aussi puissant et chaotique, Sleater-Kinney affronte sans aucune retenue, toute la nouvelle génération de groupes rock'n'roll dans un poignant face à face et réussit le tour de force de remporter la victoire par chaos dès les premiers rounds. Car, si elles ne sont pas les plus énergiques, ni les meilleurs compositeurs, encore moins les plus innovantes ou les plus charismatiques, il se dégage de leurs morceaux une grandeur effarante (« Entertain »), une classe perturbante et décalée (« Wilderness ») et une puissance maîtrisée (« Steep air » et surtout « Let's call it love ») dont uniquement quelques de groupes peuvent se prévaloir. De ce fait, « the woods » ne pouvait être qu’un album fulgurant. La preuve en est une nouvelle fois que la maturité n’est pas obligatoirement un défaut pour créer un punk-rock envoûtant et nous offrir un disque-phare.