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A plus tard crocodile
 

Fiche technique

Groupe : Louise attaque

Producteur : Non disponible

Distribution : Atmospheriques

Année : 2005

Genre : Rock français

Autres albums : Comme on a dit |  

 

Chronique i-muzzik.net ( Pierre Derensy )

 

La drôle histoire des « Louise » leur a sûrement permis de faire un nouvel album rempli de bonnes choses et de petites histoires à raconter avec toujours autant de brio. En effet, les divergences de vues artistiques et personnelles qui ont fait de ce groupe un quatuor off qui s'est cherché pendant 6 ans dans divers projets (Tarmac, Ali Dragon) les ont rendus sûrement plus forts dès que les mousquetaires se sont remis à s'aimer et à jouer ensemble. C'est donc à travers un voyage pour une tournée en Russie, en Inde et en Amérique du sud de mars à mai 2005 que l'envie s'est de nouveau manifesté. De bribes d'idées, en morceaux hachés pour arriver à des titres enregistrés par à coup, c'est un long périple qui s'achève avec « A Plus Tard Crocodile ». De là tout s'est mis en place pour le retour au premier plan de ces garçons qui soufflent sur le vent. Les aficionados seront peut être surpris de trouver de longues plages de programmations, des recherches musicales que l'on n'avait pas l'habitude d'entendre chez eux comme sur « La Nuit » ou bien « La Valse », on peut sans rougir comparer ce disque au fameux « Sandrinista » des enfants terribles du punk. Un fourre-tout agencé de manière parfaite qui s'apprécie sur la longueur. Faisant table rase de leurs premiers amours et d'une collaboration avec Gordon Gano, c'est vers New-York et le studio Electric Lady en compagnie du producteur Mark Plati qu'ils mettent sur disque leur réveil céleste. La voix de Gaétan Roussel roule toujours comme un caillou plaintif ballotté sur une mer déchaînée mais prend le risque aussi d'une maturité arabisante dixit « Salomé ». Le violon porté sur les cimes par Arnaud Samuel est inlassablement présent et le reste du groupe c'est à dire Robin et Alex fait du bon boulot partout où les titres les envoient, avec un pic de fraîcheur qui s'intitule « Nos Sourires » et une vallée luxuriante qui s'intitule « Depuis Toujours », des paysages divers et variés qui présagent de prestations lives de grandes qualité. Restant toujours comme ils le disent malgré les virées alter-mondialistes un groupe de la France, la magie et les sorts n'y feront rien : c'est vers la fièvre psychotique du premier album joué fort et bien que retourne le groupe. Au même moment que la prise de pouvoir des sexagénaires franco-anglais (Souchon- Rolling Stone) qui avancent péniblement vers la retraite, la Louise, elle, a donc franchi le cap de la maturité, elle n'est plus cette adolescente insouciante mais une femme parfaite qui fait saliver la musique les soirs de déprime.

 
Extrait de l'album
 
 

Chroniques des Internautes

 

Nicolas Chemin : Six ans qu’on l’attend, cet album. Six longues années à se satisfaire ou presque des fantaisies electro-fourre-tout d’Alidragon et des flâneries baladines de Tarmac. Six ans à réécouter les galettes primitives, devenues légendaires. Ces deux premiers albums, aussi différents l’un de l’autre qu’égaux dans leur génie, on les a écoutés jusqu’à la corde, sans jamais les user. Puis la nouvelle de leur retour, il y a six mois, a fait vibrer des milliers de ventricules. A peine autant de mois à attendre que d’années déjà passées, c’était encore trop. La rumeur faisait son œuvre. Concerts enthousiasmants, presse dithyrambique. 5 septembre 2005. A plus tard crocodile débarque, dès sa sortie, à l’abordage de milliers de pavillons auditifs, pour les mettre en déroute. Dix-huit plages s’enchaînent, en une volupté évanescente, une odyssée où l’on s’oriente à l’oreille, qui ne s’y retrouve plus. Oubliés les tubes imparables, les morceaux formatés au mieux, les bornes bien senties. Finies, les envolées lyriques d’un violon virevoltant. Ici, il se fait discret mais omniprésent. Il susurre au lieu de claironner, habillant de manière suave la voix d’un chanteur qui épouse cette même discrétion. L’expressionnisme vocal n’est plus le mot d’ordre. En somme, tout a évolué. Louise Attaque a digéré ce dont Tarmac l’a nourri, tranquillité et poésie en tête. Adieu la fougue musicale, pleine d’amour et de mal-être, de leur débuts musicaux ; on vous présente un disque d’orfèvre, où tout s’imbrique avec précision. Un disque brillant, poli, irréprochable. C'est-à-dire lisse, duquel ne se dégage aucun morceau de bravoure. Et nous voilà sereins, sûrs qu’il ne pourra plus rien advenir à un groupe qui maîtrise tant son art. Rien, et surtout pas, à notre grand désarroi, un regain d’adolescence. La maturité n’est-elle pas un gros mot, dans le rock ? Demeure en tout cas ce sentiment inavouable, ambigu, d’une déception que l’on se reproche de ressentir, parce qu’elle gâche le plaisir des retrouvailles avec un opus qui ne mérite pas d’être mal-aimé…

 

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