Difficile d’attribuer la paternité de cet album mythique à l’un ou a l’autre des deux immenses artistes qui l’ont fabriqué. Nous avons choisit Brian Eno, nous aurions pu mettre David Byrne ou les deux ensembles mais dans ce cas, il nous aurait fallu écrire une bio supplémentaire alors que la seule chose dont nous voulons parler ici, c’est le disque. Disque d’électro primitive édité en 1981, alors que les musiques numériques (de même que le hip-hop) n’intéressaient au plus que quelques milliers de personnes de part le monde, « My life in the bush of ghosts » posait les jalons pour les futurs de la musique électronique avant tout mais aussi pour bien d’autres genres. En fait, « My life in the bush of ghosts » ouvre quantité de portes, défriche de foisonnantes forêts sonores dont les champs seront exploités les vingt années suivantes. En mélangeant tout ce que leurs cerveaux en surrégime permanent pouvaient imaginer (transe, world, électro, samples,,,,,), Brian Eno et David Byrne ne vont pas créer un genre nouveau, ils vont en percevoir une bonne dizaine. « My life in the bush of ghosts » n’est pas un chef d’œuvre. Album trop dense, touffu et inabouti pour cela. Il est la première pierre d’une construction reprise par des centaines d’autres architectes et toujours pas terminée aujourd’hui. Elle est d’ailleurs impossible à terminer. |