Groupe : The good, The Bad and The Queen

Producteur : Danger Mouse

Distribution : Parlophone

Année : 2007

Genre : Pop-rock

Damon Albarn est un génie. Peut-être pas un génie astral pour l’écriture de partitions improbables mais un génie pour choisir le casting de ses multiples expériences et nous livrer, au final, des albums approchant de très près une inaccessible perfection. Après la pop Anglaise de Blur dans laquelle il faudra un jour se replonger pour y trouver les premiers ébats d’un Damon Albarn que tout un chacun comparait aux frères ennemis d’Oasis (cruelle rigolade aujourd’hui quand on les compare tant l’un n’a fait que s’élever et les autres n’ont fait que se casser la gueule), après l’éclectisme jouissif du groupe manga Gorillaz, après le pari osé et largement réussi de Mali music, c’est au tour du cinématographique The good, the bad and the queen d’arriver dans les bacs avec un formidable premier album éponyme. The good, the bad and the queen c’est donc Damon Albarn accompagné de Paul Simonon (The Clash), du cultissime batteur Tony Allen, de Simon Tong de The Verve et du toujours perspicace Danger Mouse aux manettes. Et c’est ce mélange des cultures et des styles, des sens et des sentiments, qui rend cet album à la fois proche et intouchable. Tout en élégance (« Kingdom of doom »), en générosité (« Green fields »), en classe épurée (le magistral « Herculean »), se succèdent des titres qui racontent encore et toujours la même histoire. Des titres qui, sans qu’aucun ne sorte réellement du lot, semblent former un ensemble obsédant, un corpus unique, semblent se fondre les uns dans les autres pour que ne demeure qu’une coulée pop-rock possédée.