Groupe : The earlies

Producteur : The Earlies & Tom Knott

Distribution : Differ-ant

Année : 2007

Genre : Pop psychedelique

Trois ans après l’inoubliable « These were the earlies », les disparates Earlies reviennent pour un second opus tout aussi ambitieux dont la texture progressive est d’une saveur à couper le souffle. « The enemy chorus » est le disque d’un groupe à la recherche d’un absolu et qui n’est pas loin de l’avoir trouvé. Ici, les curiosités pleuvent, le temps est psychédélique, les rythmes lymphatiques résonnent au loin et les mélodies tourbillonnent autour d’un centre de gravité en déplacement perpétuel. « The enemy chorus » est une succession de charges démesurées et précises comme très peu de groupes sont aptes à les mettre en oeuvre. Mais, la démesure peut vite devenir boursouflure. C’est sur ce risque que l’on voit que The earlies est un groupe au dessus du lot tant ils demeurent constamment en équilibre sur un point instable entre plusieurs précipices sans jamais tomber (l’homonyme « Enemy chorus », « Bad is as bad does »). Riche et léger à la fois, « The enemy chorus » est un disque du Beta band produit par les Flaming lips (« Little trooper ») et arrangés par Phil Spector (« No love in your heart »). ‘Qui fuit la complexité est un con’ a dit un jour Bourdieu à un type qui lui reprocher la difficile compréhension de ses développements, qui fuit « The enemy chorus » ne se fera pas traiter de con mais aura grandement tort.