Après le très bon « Hide, run away », B.C Camplight c'est-à-dire essentiellement l’américain Brian Christinzio, revient avec « Blink of a nihilist », disque au moins aussi bon. Très ambitieuses, tant au niveau des mélodies sautillantes (« Lord, i’ve been on fire ») que des accompagnements de cordes et de claviers dont la liberté de ton n’a d’égale que le bonheur simple de les entendre, ces chansons sont de petits bijoux d’élégance. Ici, la pop est élevée au rang d’art majeur, d’art lyrique. N’est ce pas un peu trop pour ses frêles épaules ? Il faut croire, qu’emmener d’une main experte par B.C Camplight, rien n’est trop beau, rien n’est inaccessible pour elle. Et si parfois, on pourrait se croire dans une comédie musicale, cela ne tourne jamais à la caricature. De toute façon le plus important c’est le plaisir et de ce coté là, on est gâté, notre hédonisme et notre sensibilité pop (« Forget about your bones ») se révèlent, avec « Blink of a nihilist », au grand jour. Depuis les oubliés They my be giants ou les encore plus obscurs The adventure babies, la pop n’avait que rarement était emmenée dans cette direction (« Scare me sweetly »). Trop rarement. |