Groupe : Glasvegas

Producteur : Non disponible

Distribution : Sony

Année : 2008

Genre : Noisy-pop

Cela fait déjà plusieurs mois que Glasvegas cartonne un peu partout en Europe. Les avis sont partagés : on aime leur énergie et cette façon qu’à James Allan de livrer simplement ses émotions, ou alors on en ressort avec une indigestion si on ne supporte pas le lyrisme outrancier du combo et la naïveté absolue de sa musique. Pour mettre tout le monde d’accord, je dirais que le premier album de Glasvegas est un peu tout cela en même temps. Il brille par sa propension à susciter des réactions contradictoires, selon le contexte d’écoute ou l’humeur. Question musique, on a beaucoup parlé du retour de la noisy pop et de ce que Glasvegas était un des fers de lance de ce renouveau. Le jugement est assez vrai. Cette approche consistant à noyer des bluettes sentimentales dans un mur du son spectorien, cette façon de chanter comme les Ramones rappellent beaucoup la révolution opérée par les Jesus And Mary Chain (eux aussi de Glasgow) à partir du milieu des années 80. Cependant il subsiste un fossé entre les 2 groupes : les frères Reid aimaient fêler leur mur du son de toute part à coups de feedback et de larsens, enfin surtout sur leur œuvre maîtresse « Psychocandy ». Ils avaient une façon de chanter désincarnée, ils aimaient l’outrance qu’ils entretenaient via des concerts chaotiques (30 minutes dos au public, sous amphétamines : légende ou réalité ?) ou des textes blasphématoires (I wanna die like JFK). Au contraire, James Allan se livre sans retenue dans un chant paroxystique ne rentrant jamais dans le jeu de la subversion. Alors au final la musique de Glasvegas ? Mièvre sans doute mais aussi incroyablement sincère.