Groupe : Dial M For Murder

Producteur : Non disponible

Distribution : Tapete Records

Année : 2009

Genre : Cold wave

Il paraît que l’avancement socio-économique des pays du Nord ne suffit pas à masquer la profonde dépression d’une population plongée dans la nuit une grande partie de l’année. La noirceur des chansons d’une poignée de suédoises sur le fil du rasoir (El Perro del Mar, Anna Ternheim, Fryda Hyvönen) a contribué à renforcer le cliché. Et maintenant voilà Dial For Murder ! Un groupe de 2 suédois qui enfoncent le clou via une cold wave un peu trop exubérante pour être totalement honnête. Noir c’est noir il n’y a plus d’espoir ! Tous les cadres du genre sont respectés, ça rappelle ces compétitions de patinage artistique avec les fameuses figures imposées : triple loops, double axel. Tout cela manque un peu de finesse. La basse est lourde, les claviers sont angoissants, la guitare est oppressante, et la voix (à la Interpol) semble venir d’outre-tombe. Bref les clichés ont la vie dure. Cold Cold Cold. Au fond, l’album n’est pas trop mauvais, il tient plutôt la route. Disons que ça peut constituer une bonne série B dans le genre musique froide et triste. Mais pour quelqu’un comme moi qui aime le genre et a passé des heures à écouter « Unknown Pleasures » (Joy Division), « Seventeen Seconds », « Faith », « Pornography » (la trilogie glacée de The Cure) ou les chansons de « The Sound » (plus nerveux que les 2 autres : un groupe excellent au destin tragique. A découvrir !), ce genre de mimétisme ne peut générer qu’une vague émotion oscillant entre nostalgie et ennui.