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DJ KOZE - nouveau clip via Pitchfork (parue le 01/08/2015 )

DJ Koze est aujourd'hui l'un des meilleurs compositeurs de club music. Après un nombre incalculable de concerts, de productions et de remixes, le natif d'Hambourg débarque désormais sur le devant de la scène. Dépassant les frontières musicales, son travail inclut aussi bien le hip-hop de ses débuts sous le nom de Fischmob, le funk d'International Pony, et un mélange entre dadaïsme et la house psychédélique qu'il publie sous son propre nom. Pendant les 70 minutes de « DJ Kicks » - dont c'est la 50e édition -, Kosi Kos réussit à trouver l'uniformité. Il le prouve avec le titre d'ouverture de ce « DJ Kicks », le Dilla-esque « I haven't been everywhere but it's on my list », avec des samples de soul délicats et de doux riffs de guitare. L'ambiance est décontractée, mais la prise de risques réelle. Après le calme « Can't get used to those » et un remix de Boards of Canada longtemps disparu, l'auditeur est emmené directement à LA, avec trois titres du légendaire label Stone Throw. Le « Camelblues » de MNDSGN enlève le tempo et connecte le son avec le réel, avant que n'apparaisse soudainement le philosophe et gourou Osho, encore lui. Les micros, jusqu'alors peu utilisés, sont désormais pris d'assaut par les songwriters. Koze explique « ce sont des morceaux qui me sont chers, qui ont une longévité, qui sont simplement là et qui sonneront aussi bien dans plusieurs années. Il n'y a pas besoin de tout comprendre ; ils sont plus libres que tout ce que vous pourrez écouter ». On retrouve également la mélancholie de William Shatner sur « It han't happened yet », constat amer sur une vie ratée, à la magnitude vocale d'un Brian Ferry et à la sobriété d'un Hall & Oates ou d'un Steely Dan. Sur « Hyuwee » de Session Victim, le beat lourd fait enfin son apparition : Koze a remixé chaque piste du morceau, en les arrangeant complètement différemment. Les éléments sont libres, paraissant séparés, et la techno apparaît à un moment complètement inattendu, charriant à la fois l'ambiance de l'ouverture de Koze, la tristesse des beats de Hi-Tek et la profondeur de la confession de Shatner. Il en va de même pour la techno dub lourde de Frank & Tony, qui devient encore plus mélancolique après l'edit de Koze. Avec cette DJ Kicks, Koze se révèle avec sa propre histoire musicale et ses contradictions. Il nous envoie dans un labyrinthe en nous regardant droit dans les yeux - plus directement qu'il ne l'a jamais fait.