Groupe : Songs:Ohia

Producteur : Steve Albini

Distribution : Secretly canadian

Année : 2003

Genre : Songwriting folk

Jusqu’à ce « The magnolia electric co », Songs :ohia séduisait par son coté artisanal, mais semblait pourtant capable d’envolées aussi pures et bien plus ambitieuses. Il aura fallu attendre sept albums précieux et pauvres dans leurs apparats pour que l’Américain se montre à la hauteur de nos espoirs et qu’on se sente totalement récompenser de notre inconditionnel soutien. Une attente qu’on ne regrette point tant ce disque est d’une clarté incroyable et d’une beauté insondable (« Peoria lunch box blues ») tout en développant un coté rocker-looser magnifique qu’on ne lui connaissait pas. Peut-être est-ce dû aux nouvelles remontées d’électricité (« Farewell transmission », « John Henry split my heart »), à la maturation du songwriting de Jason Molina qui se permet aujourd’hui quelques incartades à ses habituelles roucoulades endolories ? Songs :ohia a changé et nous offre quelques incursions urbaines (« I've been riding with the ghost »). « The magnolia electric co » est sans doute son meilleur album, certainement le plus complet et surtout le plus corrosif. Songs :ohia devient ainsi un des grands groupes d’Amérique, un de ceux, que seule cette contrée atypique peuplée de mutant à mi-chemin entre cow-boys modernes et artistes autistes, peut créer comme sortis de son inconscient collectif. Un de ceux qui nous font vibrer comme personne.