Groupe : Death in Vegas

Producteur : Richard Fearless & Tim Holmes

Distribution : Drone

Année : 2004

Genre : Electronique

Anciennement à l’avant-garde d’une mise en forme très rock, par les samples comme par les voix, de son électronique, Death in Vegas revient aux fondements même de sa musique alors que tout le monde y va de sa dérive pop. Premièrement, « Satan’s circus » est un disque totalement instrumental au sens où aucune voix ne vient s’apposer sur ces mélodies quasi scientifiques. C’est déjà une surprise pour Death in vegas, qui de Hope Sandoval à Liam Gallagher, nous avait habitué aux collaborations les plus savamment mises en forme. Ensuite, « Satan’s circus » est un disque sculptural, un album où le duo Anglais part à la recherche des lois électroniques fondamentales aujourd’hui perdues. Death in Vegas, veut retrouver la source primitive (« Reigen »), veut se ressourcer et redessiner sa musique avec d’antiques méthodes de construction (« Black lead »). Loin du cirque médiatique (satanique ?), auxquels Death in Veags pourrait accéder s’il voulait utiliser les ficelles permises par leur savoir-faire et leur ingéniosité, « Satan’s circus » renouvellera le pacte passer en son temps entre les meilleurs artisans de l’électronique et leur public underground (« Sons of rother »), ne pas faire dans la starification, produire des disques importants plus par leur qualité que par leur chiffre de vente. C’est chose faite avec « Satan’s circus » disque impeccable pour un duo qui signe ici un nouveau départ. De quoi rebondir en beauté.