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Work
 

Fiche technique

Groupe : Shout out louds

Producteur : Non disponible

Distribution : StarLight Walker

Année : 2010

Genre : Pop-rock

Autres albums : Howl howl gaff gaff |  

 

Chronique i-muzzik.net ( Adrien Lozachmeur )

 

Les Shout Out Louds ne sont pas tout à fait des inconnus. Cela fait presque 10 ans que ce groupe suédois tourne. Jusqu'à présent j'avais eu l'occasion d'écouter quelques singles excellents mais je ne m'étais pas penché sérieusement sur le sujet. Et pendant ce temps ils se faisaient un nid sur la scène pop mondiale. "Work" est leur troisième album et il a déjà pas mal cartonné aux Etats-Unis et un peu partout en Europe. Il arrive chez nous via le label Starlight Walker, un label parisien plutôt inspiré sur le coup. Ce groupe a un potentiel énorme, il est capable de pondre des chansons qui marquent. Prenez "Work". La première chanson "1999" est une tuerie, le genre de truc qu'on se passe en boucle. Il est impossible de ne pas accrocher. C'est à la fois pop, énergique et en même temps très mélancolique. Tout l'album a cette tonalité. Ca fait parfois penser à Grandaddy ou aux champions plus récents de la power pop américaine à la fois lyrique et tourmentée. On pense aux Shins ou à Band Of Horses. On n'est pas surpris d'apprendre que le producteur Phil Ek a travaillé sur "Work" et que l'enregistrement a débuté à Seattle chez le gars en question. Ek a produit les Shins ou les Band Of Horses. La similitude n'est donc pas fortuite. Le problème de l'album, c'est qu'il commence trop fort. "1999" est un titre parfait qui écrase un peu la suite. On se croirait dans un avion à réaction au décollage. La rythmique emporte tout, la guitare (Carl Von Arbin) trace son sillon dans le mur du son. Le refrain fonctionne à merveille. Adam Olenius chante très bien. Et puis on constate que la rythmique ne faiblit pas. Quelques notes de synthé et des choeurs féminins (Bebban Stenborg) apportent un peu de douceur à la chose. La guitare a des soubresauts épileptiques sur la fin, et puis on atterrit. Sur le second morceau "Fall Hard", le groupe essaie d'enchaîner. Ce titre ressemble un peu au premier, mais là ça marche moins bien. C'est pas mal, sans plus. Pourtant c'était le premier single extrait de l'album, ce qui n'est pas forcément le choix le plus judicieux. Le refrain est poussif. On retrouve les choeurs de Bebban, mais ça ne suffit pas. Il manque l'inspiration. Le niveau redevient consistant avec "Play The Game". Olenius nous entraîne dans une ritournelle obsessionnelle illuminée par le pont de Von Arbin. Ce pont est merveilleux, il se dédouble sur la fin. J' imagine que le guitariste a dû l'imaginer en regardant l'océan à Seattle, un jour de pluie. Là les Shout Out Louds dépassent les Band Of Horses sur leur terrain. C'est le second must de l'album. "Walls" est pas mal. On se retrouve chez Arcade Fire. Le label américain des suédois est merge records, soit le label qui a découvert les canadiens. Il n'y a pas de hasard. "The Candles Burned Out" ralentit le tempo. C'est toujours aussi mélancolique. On se prend à réaliser qu'Olenius chante un peu comme Neil Young, on a la même fragilité dans la voix. Mais le son des Shout Out Louds est plus marqué par la new wave, il est plus triste que chez le loner. Elle a quelque chose de suédois cette tristesse. On la retrouve chez toutes les chanteuses scandinaves, de Anna Ternheim à Frydda Hyvonen en passant par El Perro del Mar. On pense aussi à feu Saint Thomas. La sociale démocratie suédoise ne peut rien contre les longues nuits boréales. Le morceau décolle. Le lyrisme s'intensifie au fil des minutes. Ces mecs ont vraiment du talent. "Throwing Stones" enfonce le clou. C'est une mélodie à la Shins qui pourrait faire chavirer tous les coeurs sensibles, le genre de sucrerie qui pourrait s'imposer sur toutes les radios campus. "Four By Four" est une nouvelle claque. La rythmique est toujours aussi impeccable, ici elle prend des accents empruntés aux Pixies. C'est le troisième must de l'album. Sur "Paper Moon", Von Arbin sacrifie à la mode de l'Afro pop sur un morceau qui débutait plutôt comme du Wire. Et puis le souffle lyrique nous ramène vers Arcade Fire. C'est une chanson à tiroirs parfaitement maîtrisée. L'inspiration Arcade Fire est encore très présente sur "Show Me something New". Ils tiennent très bien la comparaison. C'est un peu moins convaincant sur "Can't Explain". "Too Late Too Slow" clôt l'album. C'est un duo Olenius/Stenborg, une chanson crépusculaire apaisante et émouvante. La musique se dilue, puis disparaît dans un dernier souffle. "Work" résonne encore un peu dans le silence. Les suédois viennet de frapper un grand coup. Il ne reste plus qu'à leur souhaiter bonne chance dans leur ascension des charts du monde entier! S'ils échouent à gagner des millions, ils auront au moins conquis quelques âmes.

 
Extrait de l'album
 

 

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