Recherche

 
 
Sonic youth - Simon Werner a Disparu
 
Blockhead - The Music Scene
 
Josh T Pearson - Last of the Country Gentlemen
 
Fortune - Staring At the Ice Melt
 
Pegase - Another World
 

Daft Punk - D.A.F.T a story about…

 
 

 

Lost In The Dream
 

Fiche technique

Groupe : The War On Drugs

Producteur : Non disponible

Distribution : Mis

Année : 2014

Genre : Rock

Autres albums : Slave Ambient |  

 

Chronique i-muzzik.net ( Adrien Lozachmeur )

 

Cet album prouve qu'on peut donc encore être ému par un disque de rock en 2014. En fait on n'aurait jamais dû en douter. On se dit souvent que le rock est mort, qu'il n'y a plus rien de nouveau dans le genre. A la réflexion ça n'a beaucoup de sens. Dès qu'un type se met à prendre une guitare et à chanter du rock, ça ne peut pas ne pas être nouveau. Il y aura toujours une différence avec le ou les modèles. Un détail qui change tout. Le diable se cache dans les détails. La nature ne s'embarrasse pas de surplus, elle ne crée jamais deux fois la même chose. Prenez les feuilles mortes d'un chêne. Observez les. Vous n'en trouverez pas deux identiques. Un organisme qui se reproduit par duplication de son propre code génétique est bien incapable de le faire sans erreur. Cette incompétence est la clé de la nouveauté et de l'évolution. Et puis dire que le rock n'apporte rien de nouveau, c'est comme se plaindre de ce qu'un nouveau né ressemble trop aux milliards d'individus qui l'ont précédé. Ce nouveau né est unique, incommensurable à tout autre être humain. Dans la catégorie bébé rock qui a déjà un peu grandi (c'est le 3ème album du groupe), voici Adam Granduciel et son combo "The War On Drugs". A l'entame de l'album "Lost In The Dream", on se dit qu'on tient là un gars qui essaie d'imiter Dylan. C'est vraiment marquant, et ça se confirme sur les morceaux les plus calmes du disque. Il mime cette façon particulière de faire traîner les mots. Certes. Mais il n'y a pas les cailloux de la voix de Dylan. C'est moins râpeux, plus lisse. Quand l'accent traînant s'éclipse, ça fait penser plutôt au chanteur de "I am kloot". Si on continue dans la connection Dylan, on ne peut s'empêcher de se faire la remarque que le son ressemble beaucoup aux productions de Lanois pour le grand Zim dans les années 80. Période "Oh Mercy". C'est un son clair faisant la part belle à la réverbération. L'autre influence évidente c'est Springsteen. La moitié des morceaux est marqué par un lyrisme digne des grandes œuvres du boss. Le clavier très présent rappelle les lignes synthétiques de "Dancing in the dark" en moins boursouflé. La différence tient là encore en grande partie à la voix. Springsteen a un organe de prolétaire. C'est un camionneur ou un boxeur. Son lyrisme est lié à la lutte. Granduciel a cette douceur qui l'éloigne et le met à égale distance de ses 2 modèles. En digne rejeton des deux monstres sacrés, il se fraie ainsi sa voie, unique, inimitable. Sa musique est plus mélancolique, plus rêveuse que celle de ses pères spirituels. On pense à la magie de Gravenhurst par moments. Elle est aussi plus discrète, moins héroïque. C'est surtout ça qui fait la différence entre le rock d'aujourd'hui et celui de l'âge d'or. Il ne prétend plus changer le monde ou révolutionner l'art. Il se met à hauteur d'homme. L'artiste y perd un statut d'icône, mais il y gagne un lien avec le monde.

 
Extrait de l'album
 

 

Envoyer vos chroniques

Vous connaissez cet album ou vous venez de le découvrir ? Faites nous part de votre chronique ... Les chroniques les plus pertinentes seront publiées sur i-muzzik. Merci de votre participation.Envoyer votre chronique à Harry à l'adresse suivante : harry@i-muzzik.net en n'oubliant pas de préciser votre pseudo et le nom de l'album que vous avez chroniqué. Merci.

 

Attention : Toutes les chroniques i-muzzik.net présentes sur ce site sont la propriété exclusive de i-muzzik.net ainsi que de leurs auteurs respectifs. Toute utilisation en dehors de ce site doit faire l'objet d'un accord préalable.