Groupe : The clash

Producteur : Guy Stevens

Distribution : Columbia

Année : 1979

Genre : Punk-rock

Incontestable chef d’œuvre, « London calling » est l’album qui fait sortir The clash de la mouvance punk pour le faire entrer dans quelque chose de plus global, de plus grand. Même si des prémices d’une telle jonction des genres étaient visibles sur son premier album éponyme (une reprise de Lee Perry « Police & thieves »), « London Calling » est le grand plongeon de Clash dans les mixtures et les mélanges contre-natures. Avec ses influences Américaines (« Brand New Cadillac » de Vince Taylor, free-jazz (« Jimmy jazz ») mais surtout Jamaïquaines (« Wrong'en Boyo », « Revolution rock » ou « Guns Of Brixton »), avec des titres imparables comme les très pop « Train in vain » et « Lost in the Supermarket », The Clash franchit des sommets rarement atteints. Leur force est de conserver les atouts du punk (énergie, précision, rébellion) tout en se démarquant de ses défauts. The Clash est en fait un groupe plus cultivé et plus technique qu’il voulait le laissait paraître à l’époque où destruction était un mot d’ordre obsessionnel. Une connaissance de la musique qui lui permet de sortir un disque varié, dérobant à droite et à gauche de quoi alimenter son propre style. Après deux excellents albums de punk, the Clash livre le premier opus post-punk (« Koka kola »), un de ces albums qui va alimenter la musique pour un bon bout de temps. Infiniment supérieur à la majorité des groupes punk (ce que nous savions avant cela), The Clash devient avec « London calling » un grand groupe de rock qui survivra au punk. Le rock qui lui, ne survivra que par l’intégration de musiques autrefois ignorées : le reggae mais aussi la soul et le disco.