Groupe : Bjork

Producteur : Mark Stent

Distribution : Barclay

Année : 2001

Genre : Electronique

Le cinquième album de Bjork est un chef d'œuvre. Ou un disque classique pour l'islandaise. Après la parenthèse "Selmasongs", "Vespertine" est un contre pied à l'ambitieux "Homogenic". Là où Bjork s'attelait au travail des rythmes trip-hop chaud comme des geysers islandais, elle cherche aujourd'hui la création d'ambiance glaciale (dès le premier titre "Hidden place"), d'horizon blanc, de terre vaste recouverte d'une neige épaisse. "Vespertine" est le disque confiné de Bjork dans lequel elle poursuit son anticipation de la musique de demain. Un disque dont on ne peut se lasser tant chaque écoute révèle des surprises à l'infinie. Sa voix est à son apogée, son talent au sommet et les arrangements somptueux sans jamais être pédant. Il serait idiot de citer tel ou tel titre, tant l'homogénéité d'ensemble fait de "Vespertine" une oeuvre qu'on ne peut disséquer. Cet album ne sera peut-être pas très bien accueillit par les programmateur radio pourtant il est sans doute le disque le plus important de Bjork. Un disque équivalent du "Kid A" de Radiohead et du "Mezzanine" de Massive Attack. Elle s'installe sans difficulté avec les deux groupes précitées à la tête des gens les plus importants. Sauf que Bjork travaille quasiment en solo ce qui traduit encore plus de mérite. On retrouve sur ce disque des gens comme Martin Console, Matthew Herbert, Matmos et le cinéaste Harmony Korine ou encore Thomas Knack. que du bon en résumé.