Groupe : The Cure

Producteur : Non disponible

Distribution : Fiction

Année : 1982

Genre : Cold wave

Un an à peine après l’effroyable « Faith » dont beaucoup ne se sont pas remis, toujours chaos debout sous l’action d’un disque contre-nature, The cure édite « Pornography », chef d’œuvre sombre qui résonnera longtemps comme un impénétrable trou noir. Attracteur étrange, venu des tréfonds d’un au-delà peu accueillant, avec ses passages fantomatiques et ses esprits sombres, ce disque va réellement très loin. Tous nos repères disparaissent en quelques secondes, les morceaux s’enchaînent avec une cohérence qui nous retient comme enchaîné. « Pornography » est une prison sonore dont on ne s’échappera plus (« A short term effect », « The figurehead »). Les corbeaux New-wave et cold, oiseaux de mauvais augure par ailleurs, peuvent remonter sur leurs arbres perchés, voire fuir, car ils ont trouvé en Robert Smith leur incontestable maître sadique (« Cold »), une icône devenue qu’ils ne pourront plus déloger. Il y aussi dans ce disque une sensualité noire obsédante (« The hanging garden »), un pessimisme lucide sur le présent et l’avenir, une atmosphère lourde qui nous hante encore des années après. « Pornography » a été réédité en 2005 et enfin réévaluer à sa juste valeur. Puisque même si The cure à toujours trouvé son public, il n’a pas toujours été encensé par la critique. C’est une chose corrigée depuis car « Pornography » comme la majeure partie de la discographie du groupe sont tout simplement indispensables.