Nous aimons les séries de compilations, nous y sommes attachés comme par habitude. Oui, nous adorons par dessous tout ces petites relations informelles que l’on tisse année après année avec la Villa Rouge de Montpellier et le label Citizen. Comme en terrain connu, nous ne doutons jamais de leur qualité. Pas une fois, nous n’avons même pensé être déçu, c’est comme ça comme une règle tacite entre eux et nous...Ce cinquième volume en apporte une nouvelle preuve. A l’image des compilations Total du confrère d’outre-rhin Kompakt, il a été décidé de n’apporter ici à l’auditeur que du son exclusif. Maître de cérémonie, Monosurround, nouvelle monture allemande de Citizen s’empresse de nous plonger dans l’ambiance. Le mérite du premier morceau revient à Alex Millan et Roland Air qui nous gratifient d’une envolée électronique au lyrisme exubérant. Plus terre à terre, les allemands de Jürgen Paape et Boy Schaufler, nous ramènent quant à eux aux dancefloors sur des mesures minimales langoureusement accompagnées. Plus au sud, les italiens Veerus et Max Devine, intello et cérébraux, ont décidé de méditer en musique sur Leopardi, en exécutant leur lecture très personnelle de son œuvre phare, le Zibaldone. Côté révélation, on soulignera les performances crasseuses des teutons grossiers de Fukkk offf, alternative menaçante à Justice. Mais s’il fallait n’en retenir qu’un seul, ce serait sans nul doute Matzak que nous choisirions. Nîmois étincelant, ce petit prince des machines, cousin germain de James Holden, animent en nous un vent de folie, une tempête électronique qui n’est pas près de faiblir. Madness, son titre fiévreux, nous laisse tout embrouillé, comme après une nuit d’orages sous la chaleur moite des Tropiques. |